mercredi 21 février 2018

III. MYANMAR_Mindat femmes tatouées

                                                 Carte du Myanmar

Mandalay-Pakokku, près de Bagan
Minibus de 15 passagers pour 5.000 kyats soit 3€ p.p. pour 5 h de trajet, pause comprise. On n’avait pas réservé et il ne restait que 2 sièges à l’arrière. Assez bonnes routes. Une musique en sourdine, ouf. On a de tellement mauvais souvenirs des bus à Flores ou au Vietnam d’où l’on ressortait assourdis. En route, on zappe Monywa et ses Bouddhas debout, assis et couchés. 

Pakokku, voir infos hôtel-restaurant en fin de page
Cette petite ville n’a été qu’une ville-étape.

Pakokku, route vers Mindat
La petite-fille de Mya-Mya a convenu pour un petit supplément que le minibus vienne nous chercher devant sa guesthouse. Départ à 7.30h, arrivée à 15.00h à Mindat. Coût: 8.500 kyats soit 5€ p.p. pour 160km sur une route en travaux; on est arrivés blancs de poussière.

Mindat  et ses femmes tatouées 17 au 21 février 2018      
Voir infos hôtel-restaurant en fin de page
Dès notre arrivée ce 18 février, on apprend que le 20 février de chaque année a lieu le Festival de l’Etat Chin. On a vraiment de la chance!
                                                           Tatouage typique des femmes de Mindat
                      Celle qui fume le cigare est plus jeune, elle n'est pas tatouée.
Ce sont surtout des femmes Chin assez âgées qui portent des tatouages. En 1962 déjà, le gouvernement a interdit cette pratique. Malgré tout, certaines femmes ont continué à se faire tatouer. En 1990, une interdiction plus sévère a aboli presque complètement les tatouages.
A l’origine, les tatouages étaient destinés à enlaidir les femmes. Au Moyen-Age, les rois et seigneurs birmans venaient choisir des femmes pour leurs harems dans les villages de l’ethnie Chin, réputées pour leur beauté. Les villageoises pour se protéger de ces rapts, ont commencé à se tatouer pour dissuader les voleurs. Petit à petit, les tatouages sont devenus une marque de l’identité d’un village et un signe de beauté. Le tatouage sur le visage est encore plus douloureux que sur d’autres parties du corps. Ces femmes le subissaient dès l’âge de 7 ans. Une femme non tatouée ne trouvait pas de mari. Voyant l’intérêt du public étranger, certaines jeunes filles arborent de nouveau des tatouages. Reste à savoir pourquoi elles le font...
                         

                           Notre première femme tatouée dans le village de Mindat↓
                                            Notre deuxième femme tatouée dans Mindat
Le premier jour, nous avons quitté le haut du village et sa route poussiéreuse et bruyante pour descendre plus bas par de petits chemins.

Nous avons vu beaucoup de femmes tatouées, mais n’avons abordé que deux d’entres elles pour leur demander si l’on pouvait les prendre en photo, ce qu’elles ont accepté. Nous ne voulions pas louer les services des motos-taxis qui emmènent les touristes dans des familles. Cela nous dérange que ces femmes posent pour des photos en échange de quelques sous.


Le Chin Festival 
     A 7h du matin, les villageois des alentours arrivent vêtus de leurs habits traditionnels.
Les coiffes des hommes en plumes et perles, les magnifiques colliers en cauris


Ils se réunissent pour resserrer les liens entre familles et clans, mais aussi pour se faire entendre et connaître au niveau du pays et du monde. Après la cérémonie de bienvenue, les discours enflammés avaient nettement une connotation politique. Ces ethnies des peuples des montagnes n’ont pas les mêmes droits que les birmans Bamar sur le plan des écoles, des soins, des routes...

Cette femme était contente de voir notre curiosité pour sa pipe.
Au Chin State Festival, on ne crée pas de relations avec les gens qui sont présents. Malgré tout, on s'est sentis acceptés. Pourtant ces gens n'ont pas l'habitude de frayer avec des étrangers. Ils sont venus au Festival pour être vus et reconnus dans leur statut d'ethnie Chin.
Les écharpes de ces femmes sont en dents de cochons sauvages. Elles m'ont dit que c'était lourd et que chaque rangée avait 72 dents.

Prière de toute l'assemblée
Ce couple a demandé à Claude de les prendre en photo. Ils sont très fiers... et sympa.
Souvent, les birmans cultivent quelques poils au menton.

                                                                   Fumeurs et fumeuses de pipes


Le village de Mindat s’est ouvert au tourisme libre seulement depuis 2015. Avant, il fallait des permis spéciaux. Au début, les femmes n’étaient pas gênées par les photographes, mais ensuite, des agences de voyage ont organisé des visites dans les villages et ont payé les gens pour qu’ils mettent leurs beaux costumes et se laissent prendre en photo. La spontanéité du début a vite tourné au business.

                       Chevelure décorée de piquants de porc-épic. Qui s'y frotte s'y pique.

Avec son tatouage en points, cette dame est d'un autre village que Mindat.
On reconnaît les femmes de Mindat à ce B sur leurs joues
Danse des jeunes filles pour clore la partie officielle du Festival

C'est vraiment grâce à ce Festival qu'on a pu voir tant de femmes tatouées. Pour nous qui ne faisons ni moto, ni longues marches, c'était un cadeau du ciel.
Des agences de voyage organisent des trecks à pied de plusieurs jours dans les villages de l'Etat Chin. Mais c'est en moto qu'on peut le mieux parcourir l'Etat. Il faut quand même savoir conduire dans des conditions et sur des pistes difficiles. 

Bus de Mindat à Bagan le 21 février 2018
Monica, la propriétaire de l’hôtel, a réservé deux places dans l’un des 4-5 mini bus qui repartent de Mindat: 7.300 kyats soit 4.40€ pour Pakokku, 5h de route au lieu des 7h en sens inverse. 

A Pakokku, notre chauffeur nous propose de continuer sur Bagan. Nous sommes 3 clients intéressés et nous nous partageons le prix de 35.000 kyats soit 21€. Grâce à cet arrangement, nous arrivons à Bagan à 16.00h. Ce conducteur ne s’arrête pas où les touristes doivent payer le droit d’entrée à Bagan de 25.000 kyats soit 15€ p.p.

Cliquer sur ce lien pour passer directement à la page IV. sur Bagan:
https://lagrandemigration.blogspot.com/2018/02/iv-myanmarbagan.html



HOTEL PAKOKKU: Un blog conseillait Mya Ya Ta Nar Inn. C’est très basique, sans lavabo ou eau chaude, sale partout. Le drap était propre, mais pas les oreillers ni les linges de toilette. Tenu par une vieille dame de 77 ans, Mya Mya, qui parle très bien l’anglais. Cette dame normalement n’a plus le droit d’avoir des clients, elle n’est pas aux normes selon les propriétaires des grands hôtels qui lui font des misères. Elle nous a d’abord demandé 35.000 kyats soit 21€, puis devant notre étonnement, elle a baissé à 20.000 kyats soit 12€. Comparé au luxe de l’hôtel de Mandalay à 16€, cette chambre est encore bien trop chère. Pour une nuit, c’est supportable, mais sans plaisir. Sa petite-fille est allée nous acheter nos billets de bus pour Mindat.
RESTAURANT PAKOKKU: au restaurant chinois près de l’hôpital, on avait à choix des cailles ou des moineaux! Pas étonnant que le Park National dans les montagnes soit si mal réputé parmi les ornithologues et si pauvre en vie animale.

HOTEL MINDAT: Comme presque tous les étrangers, nous atterrissons chez Monica, au Se Nang Family Guesthouse dont les prix ont bien augmenté depuis l’an passé. En début 2018, elle a des chambres avec salle de bain commune sur l’étage pour 35.000 kyats soit 21€ et des chambres avec salle de bain privée pour 45.000 kyats soit 27€. Tout est très propre. La douche n’est pas réglable, soit bouillante soit froide et au lavabo, un filet d’eau. C’est très mal insonorisé: on entend bien les voisins parler, la voisine d’en dessous tousser. Le petit déjeuner est impeccable: avocats, fruits, toasts au fromage, omelette, thé, café, jus. Monica nous prête son mobile pour relever nos emails. Elle téléphone pour réserver le minibus pour Pakokku et va chercher les billets. Elle est vraiment très gentille et comprend un peu l’anglais. Cet hôtel est cher mais c’est le seul qu’on ait trouvé en arrivant. Il existe des guesthouses tenues par des birmans, c’est moins cher, environ 10.000 kyats soit 6€ p.p. Il faut chercher.

RESTAURANT MINDAT: un resto à 5 minutes de l’hôtel. Partir à gauche en sortant de l’hôtel. Longer la route principale, le resto est sur la gauche. Bien demander le prix avant de manger! La cuisine est très grasse, mais c’est mangeable. On n’a pas trouvé mieux, mais ça existe d'après un voyageur.

INFORMATIONS GÉNÉRALES 

VISA: il s’obtient facilement en ligne et coûte 50US$. Le mieux est de suivre le Tuto de Playing the World qui est vraiment bien fait, sauf pour la photo d’identité, pas assez bien expliqué. Il faut avoir sur son ordi la photo d’identité et quand on est dans la demande de visa, cliquer sur Browse sous la photo silhouette à droite des noms, prénoms etc. Coller notre photo avec Browse et l’ajuster en dimension si nécessaire. Ensuite, remplir tous les champs. 
Pas besoin de billets d’avion, ni de réelle réservation d’hôtel. Il faut marquer à quel aéroport on arrive et à quel hôtel on va dormir le premier soir. Le visa est envoyé sur une adresse email trois heures plus tard. Il faut imprimer ce visa pour pouvoir le présenter à l’immigration à l’arrivée. Il est mentionné sur le visa qu’il faut avoir le billet d’avion de sortie du pays, mais il ne nous a pas été demandé par l’officier qui nous a mis le visa sur notre passeport à l’aéroport.
J’ai lu qu’à Bangkok à l’Ambassade du Myanmar, le visa est moins cher. 
On peut dépasser les 28 jours de visa sans problème, il faut simplement payer 3$ par jour de dépassement, au moment de la sortie.

DES PIEDS NUS POUR BOUDDHA
Dans tous les temples bouddhistes du monde, il faut laisser ses chaussures à l’entrée. Mais les birmans ont instauré une règle très contraignante pour nous, celle d’enlever aussi ses chaussettes, et pas seulement à l’entrée du temple même, mais à l’entrée dans l’enceinte. Cette obligation ne souffre aucune exception et nous oblige à marcher parfois 500 m sur des sols sales, en ciment granuleux, en dalles brûlantes, en terre et petits cailloux, sur des crottes de pigeon parfois. Une solution consiste à se chausser de vieilles savates et à les remettre avec les pieds sales. Nous avons choisi l’option « lingettes humides » et nous nous nettoyions les pieds avant de remettre nos chaussettes. Les lingettes nous étaient fournies par notre chauffeur à Mandalay, mais on peut en acheter partout. Quand on ne visite qu’un temple, on ne râle pas trop, mais quand on en est au cinquième temple de la journée, c’est plus pénible. Certains temples comme Ananda à Bagan sont extrêmement sales.

ARGENT: le change des euros cash est le même à l’aéroport et aux bureaux de change en ville. Change: 1€ = 1655 kyats, prononcer tche. 10.000 kyats = 6€ en février 2018. Dans les hôtels, le prix est formulé en dollars et il vaut mieux payer en dollars cash. Quand on a payé en kyats, le change a toujours été en notre défaveur.

CARTES ROUTIERES: Comme toujours, nous recommandons de télécharger maps.me sur le téléphone ou l'Ipad car il fonctionne sans wifi et grâce à la localisation, on voit toujours où l'on se trouve.



Pour nous contacter, utilisez plutôt cette adresse email: lesrabenvadrouille@gmail.com















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