mercredi 29 janvier 2020

JAPON_HOKKAIDO

Grue du Japon / Red-crowned Crane

1 Ferry Hakodate  2  Sapporo, Snow and Ice Festivals  3 Tsurui / Kushiro Wetlands National Park
4  Lake Hichirippu  5 Cape Nosappu  6 Hanasaki Lighthouse Stone  7 Tobai Bird Hide
8 Notsuke Peninsula  9 Rausu  10  Ramasseurs d'algues  11 Ferry Tomakomai-Nagoya

Voici le lien où vous pouvez télécharger nos signets: ➽ Signets Hokkaido Ouvrez la liste via votre MAPS.ME 

Vert / Green  Dormir / Sleep
Pourpre / Purple  Sites intéressants / Interesting sites
Marron / Brown   Autres info: parkings, supermarchés etc. Varied info: parkings, supermarket etc.

1 Ferry: arrivée à Hakodate après 3.30h de traversée depuis Honshu.



2 Sapporo The 2020 Snow Festival   GPS: 43.059553, 141.34466
                            The 2020 Ice Festival    GPS: 43.055394, 141.353407 
                            2-2-2020
Le nom de Sapporo est connu depuis les Jeux olympiques d’hiver de 1972. En cette année 2020, pour les Jeux olympiques d’été, ce n’est pas à Tokyo mais à Sapporo qu’auront lieu les épreuves de marche et marathon pour éviter les fortes chaleurs de la capitale.
En 2020, le Festival des Neiges et le Festival des Glaces a lieu du 4 au 11 février. Visite gratuite. 
Il a neigé cette nuit mais il ne fait pas froid. Nous avons parqué et dormi devant la supérette Lawson à 2km de marche des sites, mais les vendeurs sont venus nous dire de partir le lendemain matin. Nous sommes donc allés plus loin et avons pris un bus, 1.80€ par trajet.
En fait, nous sommes arrivés trop tôt car les sculptures sont en pleine préparation et le Parc Odori est fermé au public. On peut voir les futures œuvres de loin. Il fait -3°, c’est tout à fait agréable quand on est bien habillés.
Ce Festival est né en 1950 quand des étudiants ont élaboré quelques sculptures dans le Parc Odori qui est un Parc étroit et long coincé entre deux avenues. 70 ans plus tard, 2 millions de visiteurs viennent admirer les œuvres sculptées. Les autorités n’ont pas jugé nécessaire de nettoyer les trottoirs qui sont verglacés et hyper glissants, bien du monde qui risque de s’y casser une jambe ou un bras.
Cette ´Tour Eiffel’ est le Sapporo TV Tower qui domine l’entrée du Odori Park / Odori koen.
En tout, on a compté 5 sculptures géantes et une trentaine de plus petites qui souvent représentent des personnages de bandes dessinées et mangas.
Les militaires japonais travaillent sur les deux plus impressionnantes masses de neige. 
La Pologne est à l’honneur cette année. 3650 militaires ont construit en neige le Palais Lazienki de Varsovie. Ils ont travaillé pendant un mois. Des dizaines d’heures de préparation ont été nécessaires pour arriver à ce palais en neige, exacte réplique de l’original, mais en plus petit.
L’armée a aussi travaillé ce Blakiston’s Fish Owl, l’un des oiseaux mythiques d’Hokkaido que nous irons chercher dans l’est de l’île. C’est un hommage aux Ainu, les indigènes d’Hokkaido qui vénèrent ce rapace comme dieu protecteur.
Ce cheval et son jockey avec l’Arc de Triomphe a été commandité par la Presse d’Hokkaido. La sculpture représente le rêve des éleveurs de chevaux d’Hokkaido: que leurs étalons soient reconnus aux courses de Longchamp à Paris. C’est une race indigène de chevaux dont les locaux sont très fiers.
Tête d'une personnalité inconnue de nous dont on voit le modèle devant le sculpteur.
Les œuvres de glace, une soixantaine, ne sont pas à Odori Park mais au milieu d’une grande avenue avec la circulation de chaque côté à Susukino. C’est d’ailleurs étonnant qu’on n’ait pas donné à ces superbes œuvres un site plus agréable. La circulation est bloquée le soir heureusement. C’est cette partie du Festival qui nous plaît le plus.
Les sculpteurs au travail  ↑↓
Des grues mécaniques ont amené les blocs de glace aux sculpteurs.
Original cet aquarium où les poissons et crabes ont été emprisonnés dans la glace

Sculpture pour des assurances
Préparation de l'hippocampe le jour de notre arrivée ↑  et le lendemain  ↓
Détail de la tête
Superbe pheonix
Moto et amazone la chevauchant
Au menu, un peu de couleurs pour changer du blanc de la neige et de la glace. Les grands supermarchés proposent comme les supérettes des plats à l’emporté. Ici à Sapporo, plusieurs centaines de plats à choix. Ce midi, un nigiri-sushi, des bâtonnets de riz recouverts d’une fine tranche de poissons ou fruits de mer: 1200¥ soit 10€.


Entre Sapporo et Kushiro, 400 km, c’est la première fois en 2000 km au Japon, qu’on a traversé de grands espaces libres de villes ou villages, seulement quelques fermes d’élevage de vaches et de chevaux et beaucoup de forêts.
Ce matin du 6 février 2020, la météo donnait -18° cette nuit. Comme on avait froid à 5h du matin, on a voulu allumer notre chauffage, mais il a patiné et n’a pas pu démarrer. Pas de chance! Claude s’est glissé au volant et a fait démarrer le chauffage du van.

 TSURUI  Kushiro Wetlands National Park    6-2-2020
GPS de Otowa bridge: 43.187338, 144.332415 / 
GPS de Tsurui midai: 43.178129, 144.319235  / 
GPS de Tsurui Ito Tancho Sanctuary: 43.227819, 144.331161
La grue du Japon / Red-crowned Crane est un emblème national. Elle est très élégante en noir et blanc avec une petite calotte rouge sur la tête. Elle avait été surchassée à l’ère Meiji (1868-1921) car elle était un plat prisé autant des seigneurs que du peuple pour des vertus médicinales. De plus, son habitat de marais avait été asséché. Les scientifiques pensaient qu’elle était éteinte jusqu’au jour de 1950, où un fermier, Mr Ito en a découvert une vingtaine dans son champ. Il s’est mis à les nourrir avec son maïs au fort de l’hiver et elles ont pu se multiplier grâce à lui. Elles sont aujourd’hui 1.800.
En 1987, le marais de Mr Ito est devenu Parc National et les grues officiellement protégées.
On a vraiment beaucoup de chance avec le temps, ensoleillé... bien que glacial.
C’est en janvier et février, quand leur zone de nourrissage est recouverte de neige, que les associations de protection de la grue les nourrissent de maïs et qu’on peut donc les voir de près. Visite gratuite. Pendant le reste de l’année, elles sont loin dans les marais.
On peut les observer qui arrivent dès 8-9h du matin aux aires de nourrissage.
Les grues passent la nuit au loin près des rivières. Le Pont Otowa est le lieu de rencontre matinal des courageux photographes: des grues dans la brume du matin. Mais quel froid! Cette nuit, la météo nous annonçait -16°. On a laissé notre chauffage tourner toute la nuit, mais on restait bien au fond de nos duvets et couvertures car la température n’est pas montée à plus de 12 degrés.
Des révérences, des sauts et des cris. Claude, en se gelant les doigts. a pris du plaisir à les voir jerker.
Un petit moment de folie, tout le monde danse.
Quelle élégance
Les cygnes chanteurs / Wooper Swan profitent aussi du maïs distribué aux grues.

4 Lake Hichirippu   GPS: 43.044319, 145.014948     7-2-2020
Petit arrêt oiseaux.
Étonnant ce couple de grues du Japon à 80km à l’est des marais protégés de Kushiro. J’ai lu que deux petites familles de grues avaient adopté ce village.

5 Cape Nosappu  GPS: 43.385296, 145.81682      7-2-2020
Très jolie route entre Kushiro et Cape Nosappu. Sauvage, forêts peuplées de Ezo Deers, les biches d’Hokkaido, difficiles à prendre en photo car très craintives. 

On a vu nos premiers Pygargue empereur /  Steller’s Sea Eagle au puissant bec jaune.
Pygargue empereur /  Steller’s Sea Eagle
Vol du pygargue au-dessus de l'océan gelé
Le cap Nosappu est à 10km d’une petite île russe. Un immense cuirassier veillait au large. Cette île n’est pas le Kamtchatka qui est 1.000km plus au nord.
Le milan brun / Black-eared Kite, encore un nouvel oiseau pour nous


6 Hanasaki Lighthouse Stone  GPS: 43.27787, 145.589527  9-2-2020

Belle bulle de basalte

7 Tobai Bird Hide    GPS: 43.264753, 145.462912   9-2-2020
Au bout du Lac Furen, un petit déjeuner a été servi sur la glace pour les aigles, les milans... et les photographes. Les pygargues empereurs sont bien plus communs qu’on ne le pensait.

Pygargue empereur/Steller's Sea Eagle
Un empereur décoiffé par le vent
Pygargue à queue blanche/White-tailed Eagle


8 Notsuke Peninsula  GPS: 43.610958, 145.266447   9-2-2020
Superbe péninsule avec plusieurs Yezo Deers, des biches et cerfs peu farouches. On en a vu beaucoup un peu partout.

Pêcheurs du dimanche le long de l’océan  
GPS: 43.592064, 145.20454   9-2-2020
Ici, ils ont fait un trou sous leur tente pour pêcher.
Là, ils percent la glace au vilbrequin à côté de leur tente, une épaissuer de glace de 30cm. Il fait meilleur, c'est pourquoi ils sont dehors.
On devine d’autres îles russes à 30km au large.
Ce pygargue empereur attend son dîner de la part des pêcheurs.

9  Rausu /  Washi No Yado Lodge  9-2-2020 
GPS: 44.034285, 145.208706   
Nous avons cherché autour de Nemuro, l’oiseau mythique d’Hokkaido, extrêmement rare, le hibou pêcheur de Blakiston/ Blakiston’s Fish Owl. Claude l’a entendu chanter vers 17.30h mais impossible de le voir. Nous sommes donc venus à Rausu, 120km plus au nord, devant un lodge qui met chaque soir des petits poissons dans la rivière devant chez eux. Ils ont installé de gros spots et une trentaine de personnes s’entassent dans une salle d’observation en payant chacune 30€. Ceux qui veulent résider au lodge au confort basique paieront 130€ par personne dîner inclus.
Tous les soirs, l’oiseau est attendu. Il vient se nourrir parfois à 18.00h, parfois à minuit... parfois pas du tout. Nous sommes restés parqués dans notre van. Et quelle chance, ce hibou est venu à 18.30h, mais il n’est resté qu’une minute, pas le temps pour Claude de faire une photo. Il est tellement beau et tellement rare que nous mettons la photo d’un ornithologue américain Julian Hough, prise en 2018.

Terrible blizzard cette nuit. On n’a pas fermé l’oeil. Notre van recevait des rafales de vent chargé de neige. On était tellement ballotés qu’on avait peur qu’il soit renversé. Cela a duré toute la nuit non stop. Le lendemain, on voulait quitter au plus vite cet endroit infernal, mais on a fait 4km en ne voyant rien. Le blizzard sévissait encore. L’air était opaque. On est revenus en arrière et l’on a attendu sur un parking de supérette toute la journée emprisonnés dans notre véhicule. 
Enfin, le surlendemain, le ciel était clair et au lever du jour, nous étions prêts à redescendre vers le sud... sur des routes enneigées mais impeccables. Ouf.
Après une centaine de kilomètres, nous trouvions une route propre dans un paysage de neige.


10 Villages de pêcheurs le long de la côte  12-2-2020
La côte sud d’Hokkaido est vraiment très jolie. Ce sont des villages de pêcheurs baignés par le vent continuel.
Beaucoup d’entres eux récoltent des algues qu’ils font sécher au vent. Ils ont aussi un ingénieux système de roues tournant à toute vitesse sur laquelle ils ont écartelé des poissons.

11 Ferry de Tomakomai à Nagoya GPS: 42.638331, 141.635565  
14-2-2020
En attendant le ferry, on a eu nos troisième et quatrième tremblements de terre, faibles, qui faisaient seulement trembloter le véhicule.
Nagoya est au sud de Tokyo, à 1200km au sud d’Hokkaido.
Coût: 48.700¥ soit 420€ pour le van et nous deux. Le voyage commence le soir à 18.00h, continue toute la journée du lendemain et l’on n’arrive à Nagoya que le surlendemain matin, donc environ 40h de voyage. Comparé à la précédente traversée de 3.30h à 165€, ces 40h ne sont pas cher du tout, ne coûtant qu’un peu plus de la moitié.
On a un dortoir avec 16 tatamis pour seulement un jeune homme et nous deux. Le ferry est trois quart vide. On a une piscine d’eau chaude avec douches, des concerts de musique, des films, un coin fumeur sans odeur. De tous les employés aux petits soins des passagers, personne ne parle un mot d’anglais. La connexion wifi coûte 20€ pour la durée de la croisière.

Claude passe des heures sur le pont et a trouvé 4 nouvelles espèces, dont deux sont des albatros. Là-haut, il brave l’air glacial, mais dans tout le bateau, il fait presque trop chaud.



Nous quittons Hokkaido plus vite que prévu. On est comblés. On a trouvé tout ce que l’on attendait: les sculptures en neige et en glace, les grues dansantes, les pygargues empereurs et le hibou pêcheur de Blakiston. L’intérieur de l’île est très beau d’après nos recherches, mais en plein hiver, nous avons peur d’affronter un climat encore plus rigoureux que celui qu’on a eu ces jours, des routes encore plus enneigées, des balades à brasser la poudreuse... C’est sûr qu’il faudrait parcourir les montagnes du centre en été pour voir les lacs aux eaux turquoise et les volcans au milieu d’une nature sauvage.


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