vendredi 29 novembre 2024

PEROU_Sud

                Pachacuti, empereur Inca, Plaza de Armas, Cusco


ITINERAIRE 2024
1. Sortie Chili / Entrée Pérou  2. Route de Tarata à Mazo Cruz  3. Route de Mazo Cruz à llave  4. Lac Titicaca  5. Vinicunca  6. Cuzco  7. Manu Road  8. Abra Malaga  
9. Vilcabamba

ITINERAIRE 2013/2014  Sur la page ➽ PEROU_Sud_1
1. Sortie Brésil / Entrée Pérou  2. Tinqui  3. Cuzco  4. Saqsaywaman  5. Salinas de Maras et Terrasses de Moray  6. Ollantaytambo  7. Machu Pichu  8. Nazca et environs  9. Palpa  10. Huacachina / Ica  11. Paracas  12. Route entre Huancayo et Cuzco 
13. Manu Road au numéro 7. de 2024


1. SORTIE CHILI /  ENTRÉE PÉROU   Arica/ Tacna  25-11-2024

Une douane assez compliquée pour les voyageurs avec pas mal de papiers à remplir avant même de faire la queue pour la Migration. La douanière est entrée dans le camper et a ouvert tous les buffets. Pas de remarques. 

Il nous a fallu deux heures avec arrêt à SOAT pour faire l’assurance-voiture obligatoire au Pérou. SOAT nous a coûté 65 soles pour 6 mois=17€ (pas possible pour 3 mois)

Bizarre. Deux heures décalage horaire entre le Chili et le Pérou, ce qui veut dire que pour nos oiseaux à chercher au lever du jour, on devra faire notre petit déjeuner à 4.00h du matin. On se couchera donc comme les poules.

Pour avoir un peu de cash, il est recommandé d’aller tirer des soles, monnaie du Pérou, aux distributeurs de billets de la Banco de la Nacion, en espagnol, cajero automatico. Les retraits sont gratuits, mais on ne peut avoir que 400 PEN ou soles par jour=104€.

A Tacna, je vais acheter pour mon téléphone une carte Sim péruvienne qu’ils appellent un chip. J’ai pris un package chez CLARO de 95 G pour un mois pour 70 soles=18€.

Comme il n’y a rien à faire de spécial à Tacna, nous nous dirigeons vers le Lac Titicaca.

De la côte pacifique, nous montons à 3.000 m d’altitude pour dormir au Commissariat de Tarata. Déjà en 2014, nous demandions à la police de dormir près de chez eux où l’on est en sécurité.


2. ROUTE DE TARATA À MAZO CRUZ  26-11-2024

C’est 140 km sur la route PR-38 qui va monter de 3.000 m à 4.785 m.

                                                 Paysage à 4.000 m
Cette route est superbe surtout dans la première partie depuis Tarata avec ses montagnes colorées. Que de virages! des dizaines et des dizaines sur une route goudronnée et étroite.
             C’est mieux de faire cette route le matin pour la lumière du soleil.
                                   A 4.000 m, du lichen recouvre les rochers.

     A 4.260 m, les indiens sont propriétaires de grands troupeaux de lamas.

                                                  Mignon bébé lama
                                                      Et sa maman
                              Les indiens aiment personnaliser leurs lamas.
En route, un cimetière indien On trouve des tombes un peu n'importe où dans la campagne.


3. ROUTE DE MAZO CRUZ À LLAVE  27-11-2024

Encore une belle route en terre et asphaltée avec de belles formations de rochers. On est dans les 4.000 m d’altitude. On s’essouffle vite mais pas de maux de tête. On dort quand même moins bien qu’à basse altitude. Le matin au réveil, il fait entre 10 et 15° dans le camper. On n’allume pas le chauffage de peur qu’il se mette en panne.

                                                Un hameau 

Les péruviens de l’altiplano vivent dans des conditions très rudimentaires dans leurs bicoques en adobe. Les sourires sont rares.

                                    Magnifique décor sur cette route
                           A 3.880 m, jolis dessins des labours sur les collines


4. LAC TITICACA  27-11-2024

Le lac Titicaca est à 3.810 m d’altitude. Il a bien changé depuis notre première visite en 1972. Plus de balsas en totora autour de Puno qui est devenu une ville sale, bruyante, encombrée de voitures.

Le bord du lac est tout en cultures d’oignons, carottes et autres légumes. 

Mais à Puno, ce sont des déchets et de la saleté partout. Aucune envie de s’y arrêter.


5. VINICUNCA, LA MONTAGNE AUX 7 COULEURS  29-11-2024 

GPS de la bifurcation pour la nouvelle route vers le site: -13.904031, -71.258073 Prix: 5 soles p.p.=1,25€ p.p.

GPS de l’entrée au site: -13.87573, -71.274343   Prix: 20 soles p.p.= 5€ p.p.

GPS du parking final obligatoire dès 7.00 du matin: -13.868783, -71.285547  

De là, encore 4 km de montée à faire à pied en une heure ou en moto-taxi pour 50 soles=12,50€ pour la montée (prix cassé fait à Claude par un petit vieux qui s’est fait gronder par les jeunes), 90 soles=22,50€ A/R

                                  Les lamas ont sculpté les pentes.

Le site est à 38 km de Pitumarca par une route de montagne en terre. Pour ne pas dormir à 4.800 m d’altitude, nous nous sommes arrêtés à côté d’une église en ruine à 3.782 m à ce GPS: -13.977351, -71.345405  15° degrés au réveil dans le camper. 

Montée au lever du jour pour arriver à 7.00 h au parking du site. Absolument superbes paysages habités par les quechuas.

                       Plusieurs villages quechuas à plus de 4.000 m 
                                             Entrée du site 5€ p.p.

Le temps n’étant pas au top, Claude est monté à moto les 4 derniers kilomètres à 5.036 m d’altitude.

                   Une petite éclaircie lui a permis de voir ces fameuses couleurs.
               Mais en quelques minutes, une tempête de neige lui est arrivée dessus.
 

Il était blanc de neige et les pantalons trempés. Il est vite redescendu à pied. Il était frigorifié.

Le temps de boire un café et de discuter avec notre voisin français, le soleil était de retour. Mais Claude était trop fatigué pour remonter.

            Le 3-5-2024, Sylvie et Alain, des amis voyageurs, ont eu plus de chance. 
Les sept couleurs de cette montagne sont dues à différents minéraux d’argiles et de grès.

Jusqu’en 2015, ces montagnes étaient recouvertes de neige. En 2016, elles ont commencé à apparaître sur le web et c’est devenu un incontournable. Jusqu’à 1000 visiteurs par jour. Dès 9.00h, c’est noir de monde, c’est pourquoi Claude est monté malgré le temps incertain. 

Tous les matins, les tours operators arrivent de Cusco à 80 km pour un prix compétitif de 70 soles= 18€. C’est devenu un gros business. Les chauffeurs de bus, les motos-taxis et les vendeurs se comptent par dizaines. Les quechuas natifs reçoivent une partie de cet argent versé par les touristes.

                                Petits villages quechuas dans la montagne
          Souvent, les maisons sont en adobe. Au fond, un enclos pour les lamas.
                          Les indiens retournent un coin de terre à la main.
Quelle chance en route de trouver les merganettes des torrents / Torrent Duck.

Ci-dessus, une femelle

                  On l'avait vue avec difficulté en Patagonie.   Un mâle ↑↓
                                       Ils aiment les torrents tumultueux.
                 Cette vieille dame cavale après ses lamas en haut en bas.
Avec sa fronde, elle rabat ses lamas dans la bonne direction. Remarquer sa grosse chique de coca.

6. CUZCO      28-12-2013     /     30-11 au 7-12-2024    3.600 m

On retrouve le Camping Quinta Lala que l'on connaît bien comme tous les voyageurs. Pour éviter la circulation dans le centre de Cuzco, mieux vaut arriver depuis Pisac. Le prix en 2024 est de 36 soles par jour pour un camper et 2 personnes=10€.

Claude a besoin de nouvelles lunettes. On va faire toute la rue des vendeurs de lunettes, mais il ne trouve pas une seule monture plus jolie que la sienne. Alors il ne va changer que les verres.

                                                      La Plaza de Armas
                               La crèche de Noël sur la Plaza de Armas

Claude a aussi trouvé de la mousse plus ferme pour refaire nos banquettes vieilles de 11 ans. On profite aussi de la wifi pour affiner nos listes d’oiseaux et enregistrer les chants de ceux qu’on aimerait trouver. 
                    Il existe encore des cireurs de chaussures à Cuzco.


Edgar, le mari de Mili, propriétaires du camping, a refait les joints du vérin du toit qui était pourri.

On a allumé notre chauffage chinois un après-midi et il a fonctionné normalement. Puis le soir, comme il faisait froid, on l’a rallumé et là, il s’est mis à fumer et à tousser. Le code erreur E080 s’est allumé. C’est frustrant d’avoir un chauffage en panne quand on sort du lit avec 10-12° dans le camper.

Procession en ville: un jeune lama empaillé est suspendu sur le sac de plusieurs pèlerins. 

                              MJo avec un danseur qui répète pour la télévision


Notre Cuzco de 2013-2014 est dans la page PEROU_Sud_1

Au sud de Paucartambo, le site archéologique de Huayrapampa à ce GPS: -13.377938, -71.605207 Ce sont des caveaux funéraires, des chullpas.

7. MANU ROAD   8/20-12-2024  /  02-2014  /  04-2014 

GPS: -12.930158, -71.405165

De nombreux éboulements jalonnaient la piste qui descend vers l'Amazonie. Le parcours était incertain en 2014.

Jusqu’en 2022, la piste était en terre. Maintenant, elle est goudronnée et la circulation est continuelle: camions, motos, bus publics et voitures, roulant vite et klaxonnant à tout-va. Malgré les précipices, les chauffeurs sont imprudents et très mal élevés à part quelques exceptions. Pour la tranquillité et les oiseaux, c'était meilleur avant le bitume.

La route vers Manu commence au col d'Acjanaco à 3.550 m d'altitude. 

Superbe forêt naine, tropicale et humide,  à la limite de la végétation, des arbres barbus de mousse espagnole et autres lichens. Excellent pour les oiseaux entre les pluies, la bruine et le brouillard. Excellent aussi pour les botanistes pour la quantité, la variété et la qualité de la vie végétale. 

             Beaucoup de fleurs butinées par plusieurs espèces de colibris.

                      Chestnut-breasted Coronet / Colibri de Mattheus
                            Shining Sunbeam / Colibri étincelant  ↑↓


                          Amethyst-throated Sunangel / Héliange à gorge améthyste

                       La forêt tropicale humide est très riche en fleurs.

Pour la quatrième fois et pour 13 jours, on revient le long de cette route de 200 km qui descend dans le Parc National de Manu de 3.500 m d’altitude à 500 m.

On a bien préparé cette descente en relevant sur ebirds les oiseaux possibles qui nous manquaient, une centaine. On se lève avant le jour et à 5.00, on est jumelles au poing. Vers 9.00, l’activité se calme déjà. 

Les oiseaux des forêts tropicales ont l’habitude de se déplacer en groupes pour leur sécurité. On a de longs moments sans un chant, puis tout à coup, un groupe d’une trentaine d’individus arrive, mais il ne s’arrête pas. Les oiseaux se nourrissent tout en avançant. C’est difficile de les suivre avec les jumelles dans les feuillages denses à 20 m au-dessus de nos têtes. Quant à les identifier sans connaître leurs chants, c’est dur dur.

Le temps change très vite: soleil, pluie, brume se suivent dans la même journée.
             Scarlet-bellied Mountain-Tanager  /  Tangara à ventre rouge
Un peu plus bas, à 2.000 m d'altitude, le fameux coq-de-roche péruvien / Andean Cock-of-the-Rock

                                Blue-banded Toucanet / Toucanet à ceinture bleue


A 1.400m d'altitude, on a de grandes forêts de bambou que les singes capucins décortiquent avec plaisir.

                                            A la même altitude, des orchidées 
Bluish-fronted Jacamar / Jacamar à couronne bleue
On est maintenant à 500 m d'altitude. Il fait 30° l'après-midi. On a des oiseaux  encore différents.
Des forêts de bambou de toutes tailles.
Blue-throated Piping Guan / Pénélope à gorge bleue
Black-capped Tinamou / Tinamou à calotte noire
White-throated Toucan / Toucan de Cuvier
  On est maintenant à 350 m d'altitude.
Hoatzin / Hoazin huppé     Leurs petits ont des griffes à leurs ailes pour s'agripper.
                                   Les hoazins vivent toujours près de l'eau.
                                        Singe capucin titi, une mère et son petit


C’est décourageant de chercher des oiseaux dans une forêt luxuriante. On a identifié seulement 13 nouveaux oiseaux sur la centaine espérée. Les meilleurs mois d'observation sont entre avril et octobre. 



A g. de la rivière, la piste de Manu dans la forêt que nous avons suivie pendant 13 jours.

8. ABRA MALAGA 25/26-12-2024  GPS: -13.126543, -72.325764

Après quelques jours au camping de Cuzco, nous voici au col Malaga à 4.000 m d’altitude et 120 km de Cuzco. Il fait 8° dans le camper au lever et l’on n’ose plus allumer notre chauffage. Claude monte à pied au col à 4.400 m d’altitude et il trouve un nouvel oiseau.

                                                  Abra Malaga à 4.000 m
La route est goudronnée et la circulation intense même la nuit. Les indiens font cette route droit en haut ou droit en bas par des sentiers.
                       Les éboulements sont fréquents à cause des pluies.
                        Les anciennes terrasses incas sont encore cultivées.

Comme il nous manque encore le Royal Cinclodes, nous ouvrons ebirds et voyons qu’il est possible dans la Cordillera Vilcabamba à 150 km d’ici.

                       Green and White Hummingbird / Ariane du Pérou

En route vers Vilcabamba, on est invités chez Rose. 

Nous avons déjà identifié 94 espèces de colibris figurant dans le livre d’oiseaux du Pérou. Il nous manquait celui-ci, le Green and White Hummingbird / Ariane du Pérou.

                                  Speckled Chachalaca /  Ortalide maillée

La maison de Rose est dans la forêt riche en broméliacées. Elle a aussi un jardin d'orchidées, des fleurs diverses, du thé et son fils élève 600 cuys, cochons d'Inde qu'il vend dans les restaurants.
                                              L'une des orchidées de Rose
                                                    Une des fleurs de sa propriété

9. CORDILLERA VILCABAMBA  27/28-12-2024  

GPS: -13.18725, -72.99724

Les derniers 30 km sont sur une piste en terre ou cailloux très raide parfois. En vitesse courte dans les virages en tête d’épingle, notre pauvre Toyota souffre et nous sommes très tendus.

A 4 km du replat où ont été vus les deux oiseaux qu’on cherche, nous n’en pouvions plus. Arrêt d’urgence. Claude a continué à pied jusqu’à 4.320 m d’altitude et après trois heures, il est revenu fatigué mais avec le Royal Cinclodes et le Vilcabamba Tapaculo dans sa besace. Nous n’avons croisé qu’un seul véhicule.
                                                  La Puna Raimondi

Cette plante est en danger. C’est une broméliacée, la puya raimondi qui ne pousse que dans les Hautes Andes. Elle vit 70 à 100 ans pour produire une fois quelque 20.000 fleurs, et elle meurt après cette seule floraison. Elle est unique. Sur les 30 km de montée, nous avons vu une seule plante accompagnée d’une jeune qui n’avait pas encore de hampe. Elle était à 3.700 m d’altitude.




Pour nous contacter, utilisez plutôt cette adresse email: lesrabenvadrouille@gmail.com









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