Des OGOH-OGOH à gogo le 16 mars 2018
Pour fêter la fin de l’année selon le calendrier balinais, des personnages qui incarnent le mal sont élaborés dans toutes les villes et villages, ce sont les Ogoh-Ogoh.
Pendant plusieurs semaines, les balinais les construisent en laissant libre cours à leur imagination fertile. Ce sont des monstres, des démons aux griffes acérées, aux yeux flamboyants, aux bouches qui crachent des serpents...
La guêpe jaune du haut s'est transformée en monstre. ↑
Les balinais emploient du papier mâché, des cerceaux de bambou recouverts de journal, du sagex, de la mousse, du matériel destructible en général.
Monstre 2
Monstre 3
Monstre 4 Le monstre défile dans les rues d'Ubud le 16 au soir.
Monstres découverts en marchant dans les rizières
Monstres à l'atelier et ci-dessous au défilé
Sanglier prêt pour le défilé
Grâce à un jeu de lumières, ce monstre change de couleurs.
Le voici faisant son show dans le public.
Le Ogoh-Ogoh préféré de Claude dont la langue se termine par la danseuse Sita.
Une famille de démons grille sur les flammes.
Le 16 en fin d’après-midi, les Ogoh-Ogoh sont portés par leurs créateurs au centre d’Ubud. Nous étions des centaines de touristes et de balinais le long de leur passage. C’était très long et très fatigant jusqu’à ce qu’une quinzaine de monstres soient rassemblés autour du carrefour.
Même les petits enfants porteront leur mini monstre.
Des Ogoh-Ogoh arrivent des quatre rues principales vers le centre d'Ubud.
Des touristes par milliers s'agglutinent sur le trajet des monstres.
Le but de ce Festival est la destruction des démons, donc des forces du mal, en ce dernier jour de l’année. Pour nous observateurs, cela se fait dans l’anarchie mais pas pour les balinais. Quand tous les Ogoh-Ogoh sont rassemblés, un par un, ils sont avancés dans le carrefour et là, les porteurs font virevolter leur monstre d’un côté, de l'autre, avec force cris et rires, en espérant qu’il se casse. Il faut finir l’année dans la frénésie en tuant symboliquement le mal. Claude n’a pas pu faire de photos à cause de la foule et du manque de lumière.
Ces Ogoh-Ogoh ne sont pas tous détruits, certains sont détruits symboliquement seulement. La raison en est leur coût. Un grand Ogoh-Ogoh peut coûter plus de 3.000€ à la communauté qui l’a fait.
Tard le soir, nous n’avons pas assisté au retour des monstres abîmés dans leur quartier, mais on nous a dit que la fête s’est poursuivie jusqu’à 3h du matin.
Pendant que nous étions en ville avec les Ogoh-Ogoh, les habitants de notre Guesthouse ont aussi chassé les démons, les esprits mauvais de leurs maisons en tapant sur des objets et en criant »Partez »
Si des démons survivent à ces traitements, le lendemain, Jour du Silence, va leur faire croire que Bali n’existe pas.
Chez les chrétiens, nous avons le Carnaval avant le Mercredi des Cendres.
Les jours suivants, nous avons vu des Ogoh-Ogoh en triste état un peu partout dans Bali.
Les Ogoh-Ogoh de Pejeng ont une pancarte A VENDRE.
Depuis toujours, les balinais chassent les démons le dernier jour de l’année. Mais c’est seulement depuis les années 1975-1980 que des Ogoh-Ogoh sont apparus. C’était d’abord de petits dėmons. Le succès aidant, les monstres sont devenus plus imposants. De nos jours, une grosse publicité est faite, les touristes remplissent les hôtels et les Ogoh-Ogoh grossissent. Ubud est une petite ville dont l’infrastructure ne suit pas ce déferlement de touristes. La circulation est démente, les rues trop étroites, les touristes sont serrés comme des sardines le long du passage des monstres. Il faudra un accident mortel d’un touriste fauché par des porteurs pour que se mettent en place des cordons de sécurité.
NYEPI
Le lendemain, c’est Nyepi, le Jour du Silence, Bali fait le mort.
Nyepi a lieu en mars ou en avril, cela dépend du calendrier hindou. Les dates paraissent sur Internet. En 2018, c’est le 17 mars. C’est une grande fête de purification balinaise. Toute vie s’arrête dans toute l’île de Bali, tout mouvement est suspendu pendant toute la journée pour tout le monde, y.c. les touristes. Personne ne sort de sa maison, les restaurants sont fermés, aucune voiture ne circule, l’aéroport est bouclé. Les gens prennent le temps de penser, de méditer, ils ne s’agitent pas.
Les balinais veulent faire croire aux démons, aux esprits maléfiques que Bali n’existe pas, dans le but qu’ils aillent ailleurs pendant cette nouvelle année.
Comme les restaurants sont fermés et que personne n’a le droit de sortir, les Guesthouses offrent à leurs visiteurs trois repas préparés le jour d’avant. L’électricité n’est pas coupée heureusement pour l’air conditionné dans notre bungalow, mais l’accès à Internet a été bloqué depuis midi jusqu’au lendemain matin.
Pour passer directement à Bali 2018, cliquer sur ce lien:
https://lagrandemigration.blogspot.com/2018/04/iii-bali-2018.html
Pour nous contacter, utilisez plutôt cette adresse email: lesrabenvadrouille@gmail.com
Merci pour tous ces documents saisissants.
RépondreSupprimerIls prouvent la validité de choix de vie que vous avez fait. Le temps passe aussi vite que pour tout homme mais vous enrichissez votre être de valeurs auxquelles peu d'humains ont accès.
Il y a un style Claude dans toutes les photos.
Amicalement à vous les chanceux.
Michel