samedi 10 décembre 2016

II. CHINE Yunnan

II. CHINE Yunnan :  Terres Rouges de Dongchuan, Dali, Weichan, Hiaguan  19-11-2016

A 200 km au nord de Kunming, dans le Dongchuan District, Hua Shi Tou est le village où il faut s'arrêter pour aller visiter les Terres Rouges ou Hong Tudi en chinois. 
(A ne pas confondre avec la ville Hong Tudi qui est à 400 km à l'est de Kunming.)
Info trajet pour les voyageurs: Seulement 2 bus relient Kunming à Hua Shi Tou, à 7.50h et à 8.30h. Le trajet dure 4h et coûte 50 yuans p.p. soit 6.50€. Depuis l'hôtel, arrêter un taxi dans la grand'rue et lui montrer le nom de North Bus Station écrit en chinois. Compter 45 min. et 30 yuans soit 4€. Dans l'immense station de bus, montrer un billet "Je veux acheter un ticket pour Hua Shi Tou" écrit en chinois pour trouver le guichet adéquat. Montrer au guichet un billet "Je veux un ticket pour le bus Kunming - Fazhe, arrêt à Hua Shi Tou" écrit en chinois. Dans le bus, montrer au chauffeur un billet où il est écrit en chinois le nom de l'hôtel et l'adresse. Vous l'aurez compris, personne ne parle anglais ou ne comprend des noms de lieu prononcés avec notre accent. Il faut vraiment faire tout écrire à l'avance aux employés de l'hôtel qui nous ont fait tout ce travail avec le sourire. 
Info Hôtel : J'ai galèré pour trouver un hôtel avec booking.com et hostelworld.com. J'ai oublié d'essayer avec ctrip.cn qui est un site chinois. La jeune manager de notre hôtel nous en a trouvé un en quelques minutes sur les sites chinois. Elle a téléphoné au patron pour savoir le prix des taxis sur place, etc. 

Cet hôtel coûte 70 ou 80 yuans par nuit suivant la chambre soit 10€, lits propres, douches chaudes, WC turcs, wifi. Le restaurant de l'hôtel est excellent, on peut entrer dans la cuisine et montrer ce qu'on veut manger. Premier repas de tofu, omelette et tomates pour 40 yuans soit 5.20€ pour les deux.
Pour ceux qui veulent aller dans cet hôtel, faire copier le nom sur un papier et le montrer au chauffeur du bus.

                                                    Les Terres Rouges du Yunnan

En attendant demain, Claude est allé faire un petit tour et il en est revenu avec 3 nouveaux oiseaux identifiés et la photo de ces fermiers en tenue authentique en train de fumer la pipe au bord de la route, de conduire les chèvres à la maison ou de regarder passer le monde. 

Sur leur veste brodée, ils portent tous une peau de mouton, la fourrure tournée contre le corps.
Le patron nous a proposé en chinois ! un taxi pour la journée de demain pour 200 yuans soit 26€. Le chauffeur nous emmènera dans 4 endroits entre 6.20h et 10h, puis retour à l'hôtel pour manger. Deuxième tour de 15h à 18h pour voir 6 autres endroits.
Un couple chinois de Hong-Kong nous a proposé de partager la journée de taxi avec eux. C'était très intéressant pour nous de partager le coût et surtout d'apprendre une foule de choses sur la Chine. 
Départ à la nuit à 6.20h et premier arrêt pour attendre le lever du jour sur un promontoire. Il fait 0 degré et un vent glacial nous transperce.
Nous sommes estomaqués de nous retrouver avec 200 chinois qui, eux aussi, ont loué des taxis. Nous ne sommes que 3 touristes blancs car cette région n'est pas encore dans les guides de voyage. C'est en cherchant dans Google "Que voir au Yunnan" qu'on est tombés sur des photos de cette magnifique région.
En fait, tous les taxis de tous les hôtels de la région font le même itinéraire et comme on est dimanche, on est rarement seuls. 
Ces Terres Rouges, altitude 1800 à 2600m, sont des terres acides et riches en minéraux de fer qui s'oxydent en donnant à la terre sa teinte brun-rouge. Le spectacle extraordinaire de ces courbes gracieuses vient des collines que les fermiers ont transformées en terrasses.
Chaque terrasse est travaillée avec des boeufs tirant le soc d'une charrue, des baudets tirant des charrettes chargées d'épis de maïs et les récoltes se font en groupes, souvent des femmes. Ici, elles arrachent les plans de colza qui vont sécher sur place avant d'être ramenés à la ferme pour en tirer de l'huile.
La palette des couleurs naît de l'alternance de champs labourés, de champs prêts pour la récolte, de champs en pleine croissance. On a vu du blé et de l'avoine, des choux, des carottes, des oignons, des raves, des pommes de terre, du maïs, du colza.
Google précise que pour les meilleures photos, c'est fin mai et novembre ainsi qu'après quelques jours de pluie. Nous pensons que chaque saison aura un patchwork de couleurs différentes suivant la floraison des fleurs de patates, de celles du colza, l'ondulation des blés. 
De toute manière, c'est un endroit à ne pas manquer.
Après cette première découverte, nous regrettions de partir, nous avions encore envie de voir d'autres beaux paysages. Nous avons demandé à notre chauffeur de nous emmener ailleurs le lendemain. Il était d'accord mais comme c'est beaucoup plus loin et par de très mauvaises pistes, il nous demandait 350 yuans soit 46€ de 8.00 à 16.00h. Au moment de partir le lendemain, il se ramène avec un couple de chinois et nous "propose" de partager les frais de taxi avec eux. Ils sont du nord de Pékin et braillent comme pas possible en se parlant entre eux ou avec le chauffeur. Mais ils sont très gentils avec nous bien que nous ne puissions communiquer que par gestes. 
Pour les voyageurs qui sont pressés, l'itinéraire du premier jour est suffisant car on passe par tous les meilleurs endroits.
Notre deuxième jour nous a permis de voir bien d'autres Terres Rouges, des paysans au travail et de traverser leurs villages très rustiques. Le chauffeur s'est arrêté dans une ferme et a demandé à la jeune fermière de nous préparer le repas de midi. 
Pendant l'heure d'attente, nous n'avions pas très confiance quant à la qualité de ce qu'on nous préparait. Mais c'est un véritable festin qu'on nous a servi avec 3 plats de viande différents, jambon, lardons et ragoût, 3 plats de légumes, des patates sautées aux herbes et du riz. C'était parfait, excellent et pas cher: 4€ p.p.


Dans les Terres Rouges, il n'y a pas de magasins. Impossible de trouver un paquet de biscuits pour le petit déjeuner ou des fruits. Nous avons dû nous adapter: une patate douce et des oeufs cuits durs.

Retour à Kunming à 8.50h le lendemain, par le premier des 2 autobus journaliers qui desservent la région. De nouveau 4h de trajet dans une Chine rurale pauvre aux villages assez bordéliques. Une nouvelle route est en construction depuis des années mais ne sera pas opérationnelle avant longtemps.

Dali à 4h de bus à l'ouest de Kunming, 110 yuans p.p. soit 14.50€. Tous les bus s'arrêtent à 15 km avant Dali, à la ville moderne de Xiaguan qui a 4 terminaux d'autobus. De là, pour rejoindre Dali et sa vieille ville, il faut prendre le bus 8 pour 45 minutes jusqu'à la Porte de l'Est.
Belle boutique de thé compressé en galettes. Dans ces rues commerçantes, les boutiques de bijoux en argent et les frusques en tout genre sont moins attirantes pour nous.
                                    Boutique de fleurs en savon, technique copiée en Thaïlande.
Chaque biscuit en pâte feuilletée est fourré avec une pâte de pétales de rose et de sucre. C'est bon sans plus, assez peu de goût. 0.40€ pièce

Info hôtel: nous avions réservé par hostelworld.com le Sleepy Fish Lodge à 228 yuans la chambre soit 30€, bien trop cher pour ce que c'est. L'eau chaude n'arrive pas ou après des heures, le ménage est mal fait et la wifi aléatoire. La propriétaire nous a finalement fait payer 2 nuits au lieu de 3 à cause de ces problèmes. On aurait peut-être dû prendre une chambre dans la ville nouvelle de Xiaguan et venir en bus visiter le vieux Dali.



Pour ceux qui vont nous lire, nous avons prospecté et trouvé un autre hôtel à 5 minutes à pied de la Porte Est de Dali, à gauche sur la rue principale, très joli hôtel où pas un mot d'anglais n'est parlé, mais il est super propre et classe pour 180 yuans par nuit soit 23€. Voir leur carte de visite et faire copier le nom de l'hôtel en chinois pour le trouver.












C'est dimanche à Dali et nous passons toute la journée à nous balader dans plusieurs rues piétonnes. 
C'est très intéressant de voir le marché de légumes qu'on ne connaît pas en grande majorité, mais qu'on retrouve dans nos assiettes, par ex. à g. les racines de lotus et leurs jolies alvéoles que notre amie Hélène a identifiées pour nous.
                      Ici, le marché de la viande, belle, propre, fraîche et coupée au hachoir. 
                                  Champignons chinois. Ci-dessous, on compte ses sous.

Mao est sur toutes les coupures car les chinois pensent que malgré ses erreurs, il a fait beaucoup pour le peuple. L'histoire oublie 60 millions de morts. Par ex., en plus de ses opposants, il a fait tuer ou enfermer les 15 millions de Gardes rouges qu'il avait "créés" pour anéantir la culture, car ils devenaient incontrôlables.

Les motos sont électriques et pas mal de voitures sont au gaz: pas de bruit de trafic, cela nous change des pétaradées de Bangkok et... d'ailleurs. Mais ce n'est qu'une goutte d'eau dans une mer de pollution. En Chine, les villes s'asphyxient, leurs habitants en meurent par milliers.
Petite visite de l'église catholique de Dali. Une trentaine d'églises sur cent ont survécu à la Révolution culturelle. Elles ont été construites par des missionnaires français et suisses entre 1860 et 1940. Celle de Dali est très belle, son style rappelle un temple bai chinois, elle date de 1927.

               Devant les restaurants, on peut pointer du doigt ce qu'on veut manger.
                                                            Au menu, scorpions ou gros vers blancs.

A la porte Sud, les sculptures en marbre coûtent 6500€ pour les belles pièces.
 Une vingtaine de couples de jeunes mariés sans leur famille, viennent poser sur la muraille de la Porte Sud pour les photos-souvenirs. Ils ont loué les costumes de fête, souvent rouges, la couleur du bonheur.... comme le Petit Livre Rouge!

Weichan  26-11-2016   à 70 km au sud de Dali, 2h et demie de trajet et une centaine de crachats par la fenêtre!!! Prendre les bus 8 et 12 pour rejoindre la ville moderne de Xiaguan et le terminal des autobus 3. De ce terminal, prendre le bus pour Weichan. Coût: 18 yuans p.p. soit 2.50€. En taxi, c'était 400 yuans soit 50€.
Weichan, c'est une vieille ville comme Dali, mais un peu plus authentique, malheureusement encombrée aussi de centaines de boutiques. Jolies tours d'entrée au nord et au sud de la rue piétonne. Nous avons visité (1€p.p.) l'une des plus vieilles maisons de la rue centrale, la Menghua Old House qui a 190 ans. Tout y est encore d'origine, une véranda en bois sculpté, des fenêtres sans vitres en bois ajouré, un coin calligraphie, quelques habits d'époque...
Les nouilles sèchent à l'air, elles sont fabriquées à la machine. Une dame tourne une manivelle qui fait avancer la pâte sur les couteaux. Quand les nouilles sont à la bonne longueur, elle les suspend à des baguettes et les met dehors.

Il nous a fallu faire honneur aux nouilles après les avoir vues sécher! On s'est installé dans une gargote juste à côté. En fait, alors que nous les cuisons toujours al dente, ces nouilles étaient tendres et délicieuses dans un bouillon de viande assez corsé.
Fumeur devant sa maison

En rentrant de Weichan, dans la ville de Xiaguan, nous remarquons beaucoup d'activités sur une place publique.
On y danse et chaque groupe met sa musique à fond, on y joue aux cartes et au mah-jong, on y boit du thé, on mange, on se fait masser... Comme 20 minorités ethniques vivent dans cette région, nous ne pouvons pas les reconnaître à leur costume et personne ne parlait anglais pour nous renseigner.



Cliquer sur ce lien pour la suite : III. CHINE Yunnan : Shaxi, Shibaoshan  http://lagrandemigration.blogspot.com/2016/12/iii-chine-yunnan.html



Pour nous contacter, utilisez plutôt cette adresse email: lesrabenvadrouille@gmail.com

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