vendredi 12 octobre 2018

II. USA_WASHINGTON-OREGON


                                En violet, notre descente de Vancouver à la Californie.
Seulement 2 Campings-Bivouacs dans notre page pour ces deux Etats car on peut trouver des bivouacs sans problème, sauf le camping sauvage le long de la côte pacifique de l’Oregon, qui est très difficile: il faut beaucoup chercher et quand on trouve un petit coin, on subit le bruit des voitures. 
Dans l'intérieur de l'Oregon, c'est beaucoup plus facile. 

Page II. Itinéraire violet 
WASHINGTON : Olympic National Park: Second Beach - Big Cedar Tree - Hanging Tree - Big Sitka Spruce Tree, Mount St. Helens National Volcanic Monument, Bonneville, Little White Salmon National Fish Hatchery  
OREGON : Mount Hood, Newberry National Volcanic Monument, Crater Lake National Park
Itinéraire bleu en 2018 lorsqu'on redescend des aurores boréales.

Washington Oregon en 2018
Le 4 octobre 2018, notre projet de faire partir notre camper sur la Corée et le Japon depuis le port de Vancouver, tombe à l’eau, les douanes coréennes refusant l’entrée à un véhicule suisse. 
Depuis Vancouver, nous descendons vers le sud en passant par la petite douane d’Abbotsford, puis le ferry qui rejoint la péninsule du nord-ouest de l’Etat de Washington.
Arrêts en forêt pour chercher des champignons. Claude fait trois puissantes récoltes de girolles de taille américaine XXL. 

                              C'est la première fois qu'on voit de si grosses chanterelles.
Les forêts sont humides dans ce Olympic National Park, mais difficiles à parcourir car elles ont été exploitées il y a plusieurs dizaines d’années et le sol est encore jonché de souches et de branches abandonnées.
Arrêt au sud de Cannon Beach en Oregon pour aller voir des anémones vertes sur les rochers de Haystack Rocks.
                                                Anémones vertes ↑ et roses  ↓
Balade d’une heure depuis le parking en longeant la mer. L’endroit est beau mais nous avons de loin préféré le site de La Push, ouest de Forks, 400km plus au nord qui a plus d’anémones, des oursins et des étoiles de mer colorées.
Ce site de Cannon est plus intéressant entre avril et août grâce aux macareux, les tufted puffins qui nichent sur les rochers.
                             Les amanites sont communes dans ces forêts humides.

Après 500km le long de la mer sur une belle route, on est fatigués du trafic infernal. C’est pourtant une jolie route avec de beaux points de vue et tout du long, le souffle des baleines grises qui migrent vers le sud. Les parkings sont pris d’assaut. Dès qu’on s’éloigne de cette épine dorsale, tout est barricadé ou interdit. Le camping sauvage le long de la côte pacifique de l’Oregon, est très difficile: il faut beaucoup chercher et quand on trouve un petit coin, on subit le bruit des voitures.



WASHINGTON, FORKS, LA PUSH, OLYMPIC NAT.PARK  18-8-2016
A l'ouest de Forks et au sud de La Push, on est allés à Second Beach
                                                     Matin brumeux sur la plage de Second Beach
                                                         Une heure plus tard, grand ciel bleu
Depuis le parking, il faut descendre 20 minutes à pied vers la plage où, à marée basse, on peut voir de superbes anémones de mer et étoiles de mer agrippées dans les rochers.

     D'autres voyageurs en ont vues aussi à Ruby Beach et Cannon Beach, bien plus au sud.
        Pour la nuit, nous trouvons un petit chemin en forêt et une clairière couverte de mûriers.

WASHINGTON, Sud de Ruby Beach, BIG CEDAR TREE, OLYMPIC NAT. PARK  20-8-2016
Bravo aux américains qui ont su préserver toute cette côte pacifique avec le Parc National Olympic. Cet arbre est un thuya ou cèdre rouge, famille des cyprès. Il a 1200 ans, il est donc né en même temps que Charlemagne. Un joli sentier conduit les visiteurs dans la forêt où l'on peut admirer d'autres géants recouverts de mousses, lichens ou champignons.

WASHINGTON, KALALOCH, HANGING TREE, OLYMPIC NAT. PARK  20-8-2016
A Kalaloch Campground, suivre le Beach Trail pour trouver le long de la plage cet arbre suspendu dans la falaise. C'est un pin Sitka ou Sitka Spruce. 

WASHINGTON, le long du Lac Quinault, BIG SITKA SPRUCE TREE, OLYMPIC NAT. PARK
Encore un autre géant, le pin Sitka qui a 1000 ans, donc 15 fois l'âge de Claude, mais toujours vert.

WASHINGTON, Mount St. Helens National Volcanic Monument, Pass annuel  22-8-2016
Le 18 mai 1980, à 8.32h. du matin, le magnifique cône du volcan du Mt St. Helens s'est effondré sur lui-même dans un bruit d'explosion. Un seul volcanologue, Mr Johnston, était présent et attendait une éruption, pas un effondrement.
Lui et 56 campers ou bûcherons sont morts soit emportés par les coulées de boue, soit carbonisés par le souffle chaud et puissant de l'explosion. A la vitesse de 800km/h, ce souffle a couché les arbres comme des allumettes ou les a dépouillé de leur écorce et de leurs branches. 

                                Remarquez les milliers de troncs flottants dans le Lac Spirit.

Info voyageurs : On peut approcher le Mt St. Helens par la route secondaire du nord. De Randle sur la rte 12, prendre la 32 vers le sud, puis la 99 vers Windy Ridge Viewpoint. On y voit bien plus d'arbres couchés, mais il faut ensuite faire 210 km pour entrer dans le Park par l'entrée principale à l'ouest. Les deux routes ne sont qu'à 10 km à vol d'oiseau, mais elles ne sont pas reliées. En entrant par l'entrée principale, on a une vue bien plus belle sur le volcan et surtout, on peut voir le film présenté à Johnston Ridge Observatory. C'est une animation qu'il faut absolument visionner pour se rendre compte de ce moment dramatique du 18 mai 1980.
A la fin du film, le rideau se lève et offre une vue spectaculaire et inattendue sur le volcan.

Dans le hall d'entrée, une maquette du volcan s'éclaire de petites lumières tandis qu'une voix explique les différents moments de l'événement. Encore bravo aux américains, cela compense le doigt d'honneur de certain malotru sur la route.

WASHINGTON, BONNEVILLE LOCK AND DAM, à l'est de Portland, sur la route 14 au nord de la rivière Columbia 24-8-2016
Les saumons remontent la rivière Columbia pour aller frayer dans les petites rivières de montagne où ils sont nés. Quand le barrage pour la production d'électricité a été construit en 1930, des échelles à saumons étaient indispensables pour permettre la survie du saumon. 
Nous avons bien apprécié cette visite où l'on peut voir des échelles à saumons géantes à l'extérieur et à l'intérieur, à travers des fenêtres éclairées, on peut voir les saumons remonter cette échelle. En fait, les poissons ne sont pas obligés de sauter les escaliers car les ingénieurs leur ont aménagé des couloirs pour leur faciliter la remontée. 
Des employés vont passer leurs journées à identifier et compter les saumons, comptages qui seront analysés par le Département de la Pêche pour réguler les populations de saumons. Environ un million de saumons remontent ici chaque année pour frayer alors qu'il en descend 30 millions depuis les petites rivières. Donc 29 millions sont victimes de prédateurs, l'homme qui les pêchent ou d'autres poissons qui les mangent. On s'est amusés à reconnaître les saumons d'élevage qui ont la nageoire dorsale coupée et les sauvages qui ont une nageoire entière. Les pêcheurs dans la Columbia River doivent remettre à l'eau les sauvages. Les lamproies se collent aux vitres pour se reposer.


WASHINGTON, LITTLE WHITE SALMON NATIONAL FISH HATCHERY  25-8-2016
Déjà depuis 1790, les indiens étaient décimés par les maladies des blancs contre lesquels ils n'étaient pas immunisés; puis en danger avec les traiteurs de fourrure qui leur échangeaient des peaux contre des armes et de l'alcool. En 1855, les tribus indiennes du nord-ouest ont conclu un traité avec le Grand Père blanc de Washington disant qu'ils laissaient leurs terres aux blancs, mais que les blancs devaient leur assurer leur survivance sous la forme de saumons dans les rivières. La construction de barrages pour l'électricité et les usines de mise en boîte de tonnes de saumon ont mis en danger d'extinction cette population de millions de saumons qui ne remontaient plus frayer. 


La seule solution pour contenter les indiens et les businessmen du saumon a été de construire des fermes d'élevage sous l'égide nationale. Je lis dans l'une des brochures à disposition qu'un seul saumon sur cinq pêché dans l'océan est un vrai saumon sauvage, les quatre autres sont nés dans les fermes, nourris, tagués puis relâchés pour leur vie d'un à cinq ans dans l'océan.

OREGON, MT HOOD  25-8-2016

De River Hood, on prend la route vers le sud pour aller se balader au pied de ce magnifique cône volcanique du Mt Hood. En ville, on nous demande 85 dollars pour remettre 3 rivets à notre toit. Quelques kilomètres plus loin, dans un village, un garagiste nous le fait gratuitement. Je lui ai donné de quoi s'offrir une ou deux bières.


OREGON, NEWBERRY NAT. VOLCANIC MONUMENT, au sud de Bend  26-8-2016


On est entrés dans ce Park pour son obsidienne et pour un petit oiseau. L'oiseau était absent, mais nous avons passé un beau moment dans la coulée d'obsidienne qui est de la lave qui s'est solidifiée et qui ressemble à du verre opaque, noir et brillant, coupant aussi d'où les pointes de flèches des indiens. Ce Big Obsidian Flow est entre Paulina Lake et East Lake.

Paulina Falls

OREGON, CRATER LAKE NAT. PARKentre les routes 97 et 62  
27-8-2106
Un lac d'un bleu extraordinaire est né dans la caldera ou cuvette formée par l'explosion d'un volcan.
Au milieu du lac, cet îlot est le cône supérieur d'un volcan qui est né bien après que le volcan-mère ait explosé.

En voiture, on peut faire 50 km autour du lac par les crêtes de la caldera. Organisé à l'américaine avec des parkings et des panneaux explicatifs, c'est parfait. 

Ici, c'est le Bateau Fantôme ou Phantom Ship, un ancien cône volcanique déchiqueté.

OREGON, MEDFORD  28-8-2016
Super belle route de montagne, goudronnée, un meilleur choix que les monotones routes à grande vitesse. A Medford, prendre direction, Jacksonville, Provolt, Williams puis Selma sur la route 199 vers Crescent City en Californie. De la montagne, on descend vers les grands vignobles de l'ouest.

Pour nous contacter, utilisez plutôt cette adresse email: lesrabenvadrouille@gmail.com

samedi 6 octobre 2018

VI.CANADA_BRITISH COLUMBIA

                                                               BRITISH COLUMBIA NORD
                                                                  BRITISH COLUMBIA SUD
Itinéraire bleu de juillet à septembre 2018: Osoyoos et le Spotted Lake, Kelowna pour Myra Canyon Trestles, Prince George, Terrace-route113 avec Musée Nisga'a, Telegraph Creek, Good Hope Lake puis descente de Watson Lake à Dawson Creek.
Itinéraire orange en juillet-août 2016: Route A/R vers Skagway, Alaska sur notre Page ALASKA et Route A/R vers Hyder en Alaska depuis Meziadin Junction sur notre page ALASKACassiar Highway, Kitwancool, Kitwanga, Gitaus, Hazelton, Moricetown, Vancouver et île de Vancouver
Itinéraire violet à fin mai 2016 de Dawson Creek à Watson Lake par Alaska Hwy



OSOYOOS, SPOTTED LAKE   7-7-2018


← Cette photo provient de Google Image 

Nous sommes venus exprès vers l’ouest, 800km pour voir le superbe Spotted Lake, Lac Tacheté. Mais manque de chance, le lac est inondé donc les cercles de minéraux de différentes couleurs ne peuvent pas se voir. 
C’est un lac endoréique, ce qui veut dire qu'il est dans un bassin qui retient les eaux qui ne peuvent pas en sortir. L’eau ne peut donc que s’évaporer ou s’infiltrer. Il faut attendre la fin de l’été pour avoir le spectacle extraordinaire de ces ronds colorés. Comme la circulation de l’eau est fermée, ce lac a une forte concentration en sels et autres minéraux comme du calcium. Les indiens natifs venaient s’y baigner pour soigner toutes sortes de maux.
                        Le Lac Tacheté tel que nous l'avons vu, inondé, en ce début juillet.

OKANAGAN VALLEY  8-7-2018
Longue route parmi les vignobles et les vergers croulant sous les pommes, abricots, pêches, cerises... C’est une vallée bien connue des canadiens pour ses fruits. C’est joli le long de la Similkameen River. Partout des aires de pique-nique.

KELOWNA, MYRA CANYON TRESTLES  9-7-2018
L’Office du Tourisme conseille cette sortie de plusieurs kilomètres à faire soit à pied, soit à vélo pour voir des ponts en bois construits pour le rail. 





Au début du 20ème s., il fallait ouvrir l’intérieur de British Columbia sur le port de Vancouver. En 1915, une voie ferrée est construite dans un endroit « impossible », le Canyon Myra. Les ingénieurs ont fait construire 18 ponts ou passerelles et creusé 2 tunnels. En 1970, le rail est abandonné et la voie ferrée devient un chemin public. Puis en 2003, un feu énorme a brûlé les forêts et les ponts. Le gouvernement a décidé de payer la reconstruction à l’identique des 18 ponts en bois.

← Dessin d'époque


C’est un site très couru par les canadiens qui viennent en famille. L’aller-retour pour voir les 18 ponts fait 24km. Des loueurs de vélos à l’entrée font du gros business. Ils louent un vélo 44CAD soit 29€ pour 4 heures de temps. Nous, nous avons marché 8km A/R jusqu’au pont 6, l’un des plus beaux.

PRINCE GEORGE  18-7-2018
Une longue route mais peu de sites nouveaux à découvrir: surtout des lacs et des forêts quadrillés par des sentiers de promenade. Beaucoup de moustiques cette année, plus qu’en 2016.
Partout, on cherche des baies et l’on se fait des pots de confiture. Parfois, ce sont des baies natives, inconnues chez nous, pas très parfumées mais très bonnes, parfois, ce sont des framboises comme ici à côté du grand magasin Walmart. Personne ne va les ramasser et Claude s’en réjouit.
 Bizarre que les gens préfèrent acheter des framboises à Walmart, framboises à 1.50€ les 100g, parmi lesquelles il faudra jeter les moisies!
Fausses et vraies framboises  21-7-2018
Partout le long des routes, on voit des framboisiers, mais ce sont souvent de fausses framboises, ci-devant sur la photo. Elles sont belles, comestibles mais n’ont aucun goût. Claude va chercher dans les clairières les vraies framboises à l’arrière-plan sur la photo. Il en ramasse des casseroles entières pour des confitures ou pour des desserts.


Tout au long des routes, on voit des semi-remorques chargés de troncs. On en croise tellement chaque jour qu’on se demande comment les forêts arrivent à se renouveler. Les scieries ont des tonnes de bois entassé et arrosé. Le Canada est un pays de forêts à perte de vue qui emploie des milliers de travailleurs. Il faut espérer que la demande en pâte à papier soit mieux gérée que ce le fut pour les bisons, les castors, les loutres et les saumons qui avaient failli disparaître.

Terrace et la route 113 vers Nass Valley et Aiyansh  
22-25 juin 2018
Cette route 113 est vraiment à conseiller. Elle est presque entièrement asphaltée sauf les derniers 50 kilomètres avant de rejoindre la grand’route 37, 50km de piste avec quelques trous et pas mal de poussière aux croisements, mais excellente pour tous véhicules.
C’est un petit extra de 300 km qui nous a conduit vers les villages des indiens Nisga’a, des clans qui se sont battus jusqu’en mai 2000, pour sauvegarder leurs terres ancestrales et pour que les droits des aborigènes soient reconnus, 126 ans de batailles juridiques. Ce sont les tribunaux qui règlent au cas par cas les conflits comme celui qui a opposé les indiens au sujet de leur rocher sacré dynamité par une compagnie forestière. Les églises ont aussi leur part de responsabilité dans les pertes d’identité des communautés quand elles effrayaient les indiens avec le feu éternel qui les poursuivrait s’ils ne se convertissaient pas.
Les touristes sont peu nombreux vu la distance depuis Terrace.
A voir, le lit de lave (Lava Bed) qui s’étend sur 40 km et qui date de 1750. C’est l’éruption volcanique la plus récente au Canada. Elle a enseveli des villages indiens et 2000 personnes.
La lave est maintenant recouverte de mousses et de lichens argentés. Cette couverture est très raffinée quand on la regarde de près.
                                                   Plantes grasses sur la lave
A voir, l'empreinte des troncs dans la lave  (Tree Cast) ⇵
Les coulées de lave ont brûlé les forêts mais là, on peut voir une petite particularité. La lave a enrobé un tronc, qui a brûlé lentement en laissant son empreinte, son moule.

                            La lave a bloqué la rivière et formé un lac qui a inondé la forêt.
                                                           Petit lagon bucolique
A voir et à ‘goûter’ les Sources chaudes (Hot Springs). Ce sont 3 bassins en bois remplis d’une eau assez chaude. C’est gratuit, en pleine forêt, personne quand nous y étions.









A voir, Nisga’a Village: pendant 400 ans, les indiens ne pouvaient rejoindre ce village que par un pont suspendu qui a été remplacé par un vilain pont en béton en 1995 seulement. Les totems des 4 clans veillent l’entrée sur le pont. Ce sont le Corbeau, l’Orque, l’Aigle et le Loup.







A voir, les roues à poissons sous le pont (Fish Wheels)
Ces roues sont des copies des roues datant des années 1890. Depuis 1993, les indiens et le Département de la Pêche analysent l’abondance des saumons et des truites pris par l’une des 4 roues sur la Nass River. Les poissons sont comptés, tagués et relâchés dans la rivière. S’ils sont en nombre suffisant, ils seront gardés et vendus sur le marché d’où un rapport de 3 à 10 millions de dollars annuels aux First Nations Nisga’a.
A voir, le Nisga’a Museum, absolument superbe. Entrée 8CAD, soit 5€ p.p.
Ce musée date de mai 2011. Il recèle 300 superbes pièces de l’art aborigène des indiens Nisga’a, certaines très anciennes. C’est un musée moderne et bien présenté.
                                                      Les masques de cérémonies ↑↓
Le shaman, personnage très respecté qui appelle les esprits, qui soigne les maux, qui gère le calendrier de la vie du clan...
                                           Une amulette sculptée dans de la corne







Broche sculptée 



























                                                   Ancienne façade d'une maison
                                                      Masques de cérémonie  ↑↓

                                          Un couple devant une photo d'époque

Le dernier village, Gingolx, est vanté pour être la capitale de la seafood, mais nous n’avons rien vu, ni les richesses de la mer, ni les saumons qui sèchent. Il faut semble-t-il savoir où demander des fruits de mer. C’est un village perdu au bout du monde, sans grand cachet.

En ce 26 juillet 2018, nous retournons à Hyder, Alaska pour voir les ours pêcher des saumons. Voir notre page  Alaska_sud.

Telegraph Creek, ouest de Dease Lake  3-8-2018
Recommandé par des canadiens, un joli canyon aux falaises abruptes, à 90km de Dease Lake.
                                                           Telegraph Creek

Le canyon abrite un groupe de chèvres des montagnes, mais quand nous y étions, nous n’avons vu qu’une seule chèvre assez loin. Est-ce qu’elles se sont cachées dans les forêts car la chasse à l’arbalète a commencé le 1er août ? Nous avons oublié de demander aux indiens qui vivent dans la région, si la chasse aux chèvres est permise.

Good Hope Lake, Cassiar Hwy ou Route 37  4-8-2018

Lac qui ressemble à Emerald Lake à Carcross au Yukon avec des eaux émeraude dont la couleur est due à la présence de particules de cristaux de calcaire qui réfléchissent la lumière du soleil. On a dormi au bord du lac et Claude est allé ramasser un gros dessert de framboises.




CASSIAR HIGHWAY ou Rd 37, de Watson Lake à Stewart  20-7-2016


Belle route et rencontre avec une mère élan et son petit, puis 3 ours noirs à plusieurs kilomètres les uns des autres, qui mangeaient les fleurs de trèfle des bords de route.






Nous, on a ramassé 2 coupelles de fraises des bois. Sont-elles trop petites pour les ours? En plus d'être délicieusement parfumées, elles contiennent gramme pour gramme, plus de vitamine C que l'orange. 

On ne se lasse pas d'admirer les bords de route tantôt roses, tantôt rouges, oranges, jaunes, bleus ou blancs de marguerites, mais MJo est choquée par la maltraitance subie par les arbres que les machines d'entretien déchiquettent...
Ici on mutile la nature, ailleurs, elle devient un vaste dépotoir. En cherchant des coins pour dormir, nous avons noté que les canadiens ne respectent pas leurs grands espaces sauvages où ils vont se débarrasser de leurs vieilles voitures, des vieux frigos, des vieux canapés etc. 

La route 37A depuis Meziadin Junction fait 65 km jusqu'à la frontière de l'Alaska et Hyder.
                       Elle est superbe avec une vingtaine de glaciers suspendus.


                               
CASSIAR HIGHWAY ou Route 37, Kitwancool / Gitanyow  27-7-2016
Kitwancool est un village indien reconnaissable au premier coup d'œil par le laisser-aller: leurs jardins pleins de vieilleries, des vitres cassées... On a vu un tube de colle forte bien cher et à peine employé, abandonné au pied des escaliers.
Nous sommes venus voir une vingtaine de magnifiques totems sur la place centrale, certains ont plus de 100ans. Les totems n'ont pas de signification religieuse. Ils racontent l'histoire du clan ou de la famille propriétaire. Pour ceux qui les comprennent, ils proclamment le statut exact et les traditions millénaires.  C'est un art primitif où s'expriment les talents artistiques des peuples natifs. Ils sont sculptés dans du Cedar en anglais, cèdre ou thuya en français.

J'ai fait causette avec un natif qui m'a proposé de lui acheter du saumon rouge ou Sockeye. Son prix est imbattable : 7€ le kg au lieu de 32€ en Alaska au supermarché. Ce petit saumon fait 2 kg pour 2 repas pantagruéliques, un pur délice.



Kitwanga, encore des totems, moins beaux que les précédents, mais un arrêt photo pour ce beau beffroi en bois, devant la chapelle anglicane. Il a été construit en 1893, pour y sonner la cloche. 
Petite balade et un ours noir sur notre chemin à moins de 5m. Il s'est enfui à 10m en grognant et nous a observé, en grognant toujours, pas content d'avoir été dérangé dans sa cueillette de framboises. Pas très rassurés, on a continué notre chemin en parlant fort.


KITWANGA-PRINCE RUPERT  29-7-2016

480 km aller-retour sur une jolie route le long de la Skeena River remontée par les saumons, mais on ne peut pas les voir. Ni Prince Rupert, ni Terrace ne sont des villes inoubliables. A 20 km à l'est de Terrace, un beau totem devant le centre de santé du village indien Gitaus/Kitselas.


HAZELTON  30-7-2016
A 10 km de la route 16 et du Visitor Center, le Ksan Historical Village est une réplique d'un village d'indiens natifs des années 1900 avec 7 longhouses traditionnelles et des totems. Personne n'y vit plus, c'est assez mort, mais intéressant. Les villages indiens actuellement ressemblent à tous les villages canadiens, en moins soignés.


Maman daim et son faon à la robe ocelée, Mule Deer en anglais. On a vu un mâle plus loin, trop rapide pour la photo.


MORICETOWN  31-7-2016
Bassin naturel en bord de route où les truites arc-en-ciel de mer (Steelhead Trout) viennent frayer. Contrairement aux saumons, elles ne meurent pas après le frai. Elles retournent en mer pour plusieurs mois. Les indiens natifs ci-dessus attendent simplement qu'elles sautent dans leur filet.  
                                  

PRINCE GEORGE  1-8-2016
Au pied des pistes de ski du Mt Purden à l'est de la ville, bivouac sympa avec champignons éperviers trouvés par MJo et framboises par Claude.
Le lendemain, on s'arrête pour manger nos spaghettis aux "éperviers" et cuire 2 pots de confiture de framboises. Mais Claude va faire l'une de ses habituelles prospections et bingo, c'est plein de bleuets. Il en ramasse une casserole, aussi heureux qu'un gamin dans son bac à sable! On avale plus de petits fruits que de kilomètres, et l'on profite aussi du beau temps qui s'est installé pour quelques jours.



VANCOUVER  7-8-2016
Ville de 2.5 Millions d'habitants qui dégage une impression de richesse: des immeubles en verre, de larges avenues sillonnées par de grosses voitures de luxe conduites très souvent par des chinois: BMW coupé, Mercedes sport, Corvette, Mustang, Porsche et j'en passe. On nous a dit que les grosses fortunes de Hong-Kong se sont empressées de venir à Vancouver avant que Hong-Kong ne redevienne chinois, ce qui a fait exploser le prix de l'immobilier. La moindre des maisons vaut 2 millions de dollars et elles sont vendues en une sorte d'enchère aux plus offrants. Le canadien qui nous en a parlé a été obligé d'acheter dans un village très loin.
Difficile de s'arrêter ou alors dans des parkings payants. Est-ce la brume et la pluie? Cette ville ne nous a pas donné trop envie de nous y attarder.
Nous nous contentons de parcourir les rues principales en véhicule et rendons visite aux totems du Parc Stanley.

ILE DE VANCOUVER   8-8-2016

3 lignes de ferrys desservent l'île de Vancouver plusieurs fois par jour. Elles coûtent 88CAD soit 62€ pour le Camper et 2 adultes. ( Adulte=17CAD Petit Camper=54CAD) Le ferry pour Port Angeles coûte 86USD pour nous et le Toyota, il faut être 90 minutes avant le départ pour la douane.

Elle a une superficie de 32.000 km2.  (la Suisse fait 40.000 km2)
Les premières impressions nous refroidissent un peu. Tout est très manucuré, très habité et très touristique, une circulation infernale, des supermarchés partout. On est allés chercher la nature loin des côtes, mais à part les balades, il n'y a rien de bien passionnant ...
C'est une île pour ceux qui aiment le balnéaire et la foule qui va avec. Heureusement pour nous, les coteaux sont couverts de mûres et les forêts moussues cachent des girolles et certains petits oiseaux discrets.
                                   Des mûres sauvages tant qu'on en veut pour nos confitures
Notre première cueillette de girolles en ce 12 août 2016 vers Kennedy Lake et River Bog.


ILE DE VANCOUVER, MACMILLAN / Cathedral Grove Provincial Park  11-8-2016
Les forêts ont toutes été coupées une fois ou l'autre durant ces 200 dernières années. Mais par chance, le bûcheronnage n'était pas arrivé à la Forêt MacMillan au moment où elle est devenue Parc National, donc protégée officiellement. 
Voici le Big Treele plus vieux pin Douglas de cette forêt. Il a 800 ans. Remarquez la taille du personnage avec un enfant. Le cèdre rouge (Thuja plicata) est un autre géant de cette forêt qui aime se décorer de mousse espagnole et qui est prisé pour les totems et pour son bois résistant à l'humidité.


ILE DE VANCOUVER, SPROAT LAKE  PROVINCIAL PARK 12-8-2016
Un lac envahi par les familles en pique-nique. On a marché 15 minutes, pour voir ces pétroglyphes des Premières Nations, des créatures mythologiques, monstres des mers.



ILE DE VANCOUVER, UCLUELET  13-8-2016
La balade Wild Pacific Trail, qui fait 3km, est vraiment superbe car elle longe l'océan et serpente dans une forêt côtière humide avec de vieux arbres barbus de mousses et de lichens. Comme tous les endroits touristiques, mieux vaut y aller aux premières heures du matin pour éviter le monde. On n'a pas vu de baleines.


ILE DE VANCOUVER, DUNCAN  15-8-2016
Les promoteurs de la ville de Duncan ont décidé d'en faire La Ville des Totems pour attirer les touristes et ça marche.
Plusieurs artistes indiens ont réalisé ces totems exposés sur la place de la gare. Les totems sont tous en cèdre rouge (Thuja plicata) qui est de la famille des cyprès. Les indiens font une cérémonie au moment où ils le coupent pour célébrer la renaissance de l'arbre en totem.

Celui du Raven (Corbeau) est de Doug LaFortune, né en 1953, petit-fils d'un chef indien Salish. Celui qui est en bois brut est de Corky Baines (1949-1988), un indien Salish aussi. Lui préférait laisser le bois brut.


ILE DE VANCOUVER, VICTORIA  16-8-2016
Jolie petite ville du XXème siècle qui a voulu se donner un petit air ancien de chez nous. 
                 Leur Parlement et bien sûr, la reine d'Angleterre Victoria (1837-1901)

                       Devant l'Hôtel Impératrice, un yacht privé, des voiliers et de petits avions...
                                          Dans le port, certains vivent dans des maisons flottantes.

Malgré un temps superbe, nous quittons cette île de Vancouver où l'on n'a plus grand chose à faire ou à voir. 
Un orque épaulard ou Killer Whale lors du passage en ferry de Victoria, Canada à Port Angeles, USA.

Dawson Creek à Watson Lake au Mile 0 de l'Alaska Hwy  29-5-2016

Après l'attaque de Pearl Harbour par les japonais en décembre 1941, les canadiens et les américains ont décidé de construire une route pour acheminer du matériel militaire en Alaska pour prévenir de futurs invasions. En mars 1942 commence la construction de cette route de 2.720 km. Elle sera terminée en octobre donc en 8 mois grâce au travail forcené de 11.000 soldats américains et de 16.000 civils des deux pays. 
La route actuelle, remaniée, fait 2.348 km de Dawson Creek à Fairbanks. Pendant les premiers 500 km jusqu'à Fort Nelson, on a vu 3 ours noirs le long d'une route assez monotone parmi les épinettes. 
Sur les 400 km suivants entre Fort Nelson et Watson Lake, on a vu beaucoup d'animaux le long de la route: 4 ours noirs, 2 élans, une quinzaine de Stone's Sheeps qui sont des mouflons avec de grosses cornes enroulées qui lèchaient le sel sur la route, une dizaine de bisons, deux mules deer / cerfs mulets et un caribou / renne. 

La route passe dans les Rocheuses et longe des lacs et des rivières. Dans la même journée, il pleut, il neigeotte, le soleil brille...
Après avoir mangé les feuilles d'un arbre, cet ours noir s'est dressé sur ses pattes arrières contre un tronc pour se gratter copieusement en ondulant le dos et il a terminé en se grattant les fesses. Les ours noirs font 90 cm de haut, mais dressés sur leurs pattes arrières, ils font bien 2 m de haut.

                                                   Celui-ci se goinfrait de fleurs de dent-de-lion.
Le 22 septembre 2018, on refait cette Alaska Hwy en sens inverse, donc depuis Watson Lake jusqu’à Dawson Creek, 900km. On avait vu beaucoup d’animaux en montant en 2016, et cette fois, en descendant, on est aussi gâtés.
Ce matin, on s’est arrêté pour suivre des yeux un coyote. Il ne nous a pas prêté attention, tout occupé à suivre une souris dans les herbes. Puis on l’a vu sauter les deux pattes de devant jointes. Une belle souris gigotait dans sa gueule. Il est parti dans le bois pour la déguster loin des voyeurs. 
Plus loin encore, un employé du Service des routes, ramassait un jeune ours tué par une voiture. Il nous a dit que cela arrivait souvent. Les gros camions roulent en général au 100 km/h, ils ne pourront pas freiner à temps pour éviter tous ces animaux qui ont le malheur de traverser devant eux.
Depuis longtemps, on attendait de voir un porc-épic coopératif pour une photo. Celui-ci a bien gonflé son dos armé de piquants pour impressionner Claude.
Ensuite il a pris confiance et s’est remis à fouiller parmi les herbes. Claude est resté 10 minutes en cette charmante compagnie.
Un troupeau d’une quarantaine de bisons et 4 fois des solitaires broutent en bord de route. Nous ne sortons pas de la voiture pour leur tranquillité et pour notre sécurité.
Ici, un troupeau de caribous avec un mâle aux belles ramures, peu inquiétés par le trafic.
                                                     On aurait aimé les voir plus prudents.
 Quand on s’arrête pour une mère daim et ses deux faons, elle ne tarde pas repartir en forêt.
                                                                      ↓ Faon tacheté

                                                                  
Comme en 2016, les 400km entre Fort Nelson et Fort St John sont monotones et moins riches en animaux. Nous avons vu seulement 3 caribous, un renard et un ours noir.



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